A2 Kawasaki 400 Ninja : « Be World Champion in one minute »

Elle roule vite, j’ai vu plus de 190 à sa montre, à moins que ce soit son compteur de vitesse. Peu importe, j’étais très en avance à mon rendez-vous. La nouvelle Ninja 400 est peut-être la plus rapide des motos A2, elle est de toutes les façons, l’une des plus performantes, car elle accélère aussi fort. En secret, son moteur adore les hauts régimes :  10 000 tr/min et même de 12 000 tr/min pour la zone rouge, le tout dans une sonorité de machine de guerre et une puissance de 45 ch à 10 000 tr/min sur les 47 autorisés pour la catégorie A2. Attention, il faut d’ailleurs un peu de sang-froid, la 400 Ninja est grisante à conduire et incite à faire l’arsouille.

 

Du coup, notre Ninja A2 survole l’épreuve de l’autoroute sans problème, vous êtes dans le flot de circulation avec de la réserve de puissance, ce qui n’est pas permis à toutes les motos A2. Et puis la 400 Ninja avec son beau carénage, offre finalement une bonne protection qui limite les remous d’air sur voie rapide. En résumé, cette sportive possède donc un vrai côté Grand Tourisme, beaucoup plus efficace que le roadster Z400 tout en offrant pratiquement la même position de conduite confortable. Même ses rétroviseurs plus larges sont nettement plus rassurants car beaucoup plus efficaces. Si la Ninja est étonnement voyageuse, elle est aussi très facile à conduire, carrément à la portée de toutes les expériences. Sa commande d’embrayage est super légère, un peu directe, mais surtout pas piégeuse, et puis ce moteur tonique dispose aussi d’assez de couple à bas régime pour ne pas caler. La transmission finale est différente de la Z400, un peu plus longue et impose donc moins de recours au sélecteur de vitesse. Sa position de conduite avec une hauteur de selle de 785 mm et un poids plume de 168 kilos, elle reste facile en toutes circonstances. Le tour de force de la 400 Ninja est d’offrir un incroyable look de supersportive, mais sans les contraintes de la catégorie.

 

En secret, la nouveauté pour ce modèle 2022 se résume simplement à l’homologation antipollution Euro5 et explique les deux ans d’absence du catalogue Kawasaki. Donc la Ninja 400 a gardé toute sa fougue et rentre dans tous les centres-villes. Pour le reste, la Ninja reste techniquement identique aux millésimes précédents. Sa concurrente directe la Honda CBR500R offre un moteur moins démonstratif, mais un châssis plus efficace notamment avec une fourche inversée. La Kawasaki est restée finalement simple, ce qui permet aussi de réduire le prix d’achat, car elle s’échange contre 6 750 € enfin 6 950 € avec le coloris vert KRT pratiquement indispensable en réalité. Comptez 7 350 € pour la Honda CBR500R. En matière d’équipement l’essentiel est là et notamment le freinage ABS, la montre, l’ordinateur de bord, les phares led et l’indicateur de rapport engagé.

La Kawasaki 400 Ninja Euro5 reste un must, elle offre toutes les facilités pour débuter après le permis : facile à conduire, légère, rassurante et universelle. Avec son carénage, elle offre une protection incomparable et se révèle ainsi capable de voyager presque confortablement. Une qualité qui s’ajoute à son tempérament de sportive avec des performances et une sonorité rageuse. À l’heure de la convocation à la moto électrique, la 400 Ninja est rafraîchissante. Attention toutefois, ses tarifs d’assurance sont parfois prohibitifs, il faut comparez et puis elle n’est pas faite pour les grands gabarits.

Les points forts
  Présentation incroyable Rapport performance/facilité en A2 Maniabilité géniale Aspects pratiques préservés Consommation réduite

Ses petits défauts
  Tarifs assurance Fourche très souple Pas pour les grands gabarits

2 cyl. en ligne/ 399cc/ 6 rapports 45 ch à 10 000 tr/min 37 Nm à 8 000 tr/min Hauteur de selle 785 mm / 168 kilos Réservoir de 14 litres